Free Mobile ainsi que Orange, SFR et Bouygues Telecom peuvent commencer la bataille des enchères liées à la 5G.
Dans un climat tendu autour de la 5G, les quatre opérateurs mobiles vont tenter de récupérer un maximum de fréquences 5G dès demain mardi 29 septembre 2020, et dont on attend les premières offres dès la fin d’année 2020. Free Mobile a déjà annoncé son intention de lancer ses offres pour les fêtes de fin d’année, et peut-être même avant si les autorisations sont délivrées à temps.
La 5G sera !
Cette fois-ci donc, pas de report des enchères 5G dans un contexte tendu à la fois avec la crise liée à la Covid-19 mais également avec des voix qui s’élèvent un peu partout en France et qui protestent contre ce réseau mobile de nouvelle génération. Elles demandent en effet des garanties sur la santé avant un lancement sur tout le territoire. De son côté, le Gouvernement mise sur la technologie et la compétitivité de la France, prioritaire.
L’ARCEP estime que ces enchères liées aux fréquences 5G devraient générer un minimum de 2,17 milliards d’euros aux pouvoirs publics. Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free Mobile ont toutefois la garantie d’obtenir un premier bloc de 50 MHz contre un prix de vente de 350 millions d’euros.
Ensuite, les opérateurs vont devoir entrer en compétition financière en participant aux enchères pour s’octroyer 11 blocs de 10 MHz. Chaque bloc est lancé pour un prix de départ de 70 millions d’euros. Une première enchère principale permettra de connaitre le souhait de chaque opérateur Telecom. Viendra dans un second temps (environ trois semaines), une enchère de positionnement.
Une fois les enchères achevées, les autorisations permettant d’utiliser les fréquences 5G seront délivrées aux différents opérateurs Telecom en fonction du résultat des enchères. Il faudra là encore attendre trois semaines après les dernières enchères.
La 5G, face à des tensions, perd de son attrait
Mais tout n’est pas joué pour activer la 5G sur tout le territoire Français. En effet, la municipalité de Rennes a décidé d’interdire le déploiement 5G. Son Maire a commandé une étude sur les effets de ce réseau mobile de nouvelle génération et n’en aura les résultats qu’au printemps de l’année 2021. D’ici là, le forcing devrait durer pour bloquer les opérateurs Telecom quant à l’activation de la 5G sur son territoire.
L’ARCEP aura fort à faire pour faire accepter le 5G par tous. Elle débutera à ce sujet un plan de communication très prochainement : “Aujourd’hui, on a des gens qui sont chacun dans leur coin, il n’y a pas de dialogue, pas d’argumentation et pas d’objectivation de la question”, rapportait Sébastien Soriano, président de l’Arcep. Il faudra désormais voir comment l’ARCEP compte faire accepter la 5G et changer la vision néfaste qu’en ont une part non négligeable de Français.
Source : Arcep
